
J'ai créé ce topic pour receuillir vos impressions sur ce sujet très grave
bon, je laisse tomber : je voie que l ouverture d esprit n est pas de mise ici :ack:
pourtant, sur le topic créé à l occasion de la nana qui s était fait agréssé, y avait beaucoup plus de tolérances .... comme quoi, dès que l on touche à ses petits objets persos, ce que l on préconise publiquement n est pas appliqué pour autant
Joseph Deiss
Président de la Confédération suisse
Berne, le 17 août 2004
Monsieur,
J'ai bien reçu votre courrier du 19 juillet 2004, que vous avez également adressé à l'Office fédéral de la santé publique, et vous en remercie. Vous y faites part de vos préoccupations concernant l'expansion du virus du Sida dans les pays en développement et de votre insatisfaction relative à l'aide apportée par la Suisse dans ce domaine.
Le Conseil fédéral se soucie du sort des pays en développement. Tout en tenant compte des différents intérêts en jeu, il met en oeuvre tous les moyens dont il dispose pour améliorer le niveau de la santé publique dans les pays les plus pauvres de la planète. La Suisse soutient les activités de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) visant à amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible, notamment par l'amélioration de l'accès aux médicaments des pays les plus démunis. Elle a en particulier soutenu la création et le prolongement du mandat de la Commission sur les droits de propriété intellectuelle, l'innovation et la santé publique, présidée par l'ancienne Conseillère fédérale Ruth Dreifuss et chargée d'analyser les moyens d'incitation et de financement pour de nouveaux médicaments contre des maladies touchant avant tout les pays en développement.
II est indispensable de rappeler que les raisons de l'expansion du virus du Sida dans les pays en développement sont nombreuses. Ainsi, on ne peut pas améliorer l'accès aux médicaments uniquement en diminuant leur prix. D'autres mesures sont nécessaires. En plus des campagnes d'information et de prévention, il faut mettre sur pied des systèmes efficaces de santé publique, développer une infrastructure médicale et logistique sur place et former du personnel qualifié. La Suisse est déjà engagée dans ce domaine et apporte son soutien notamment à plusieurs Etats africains en vue de renforcer leur système de santé. En plus des programmes d'aide au développement financés par la Confédération, un grand nombre d'actions importantes sont entreprises par l'industrie pharmaceutique, y compris suisse, notamment par le biais de l'OMS et d'autres organisations de l'ONU et de la Banque mondiale.
En ce qui concerne l'accès aux médicaments par les pays en développement, la Suisse s'est engagée lors des négociations qui ont eu lieu au sein de l'OMC pour améliorer l'accès aux médicaments par les pays les plus démunis. Le Conseil fédéral se félicite de la décision prise le 30 août 2003 à l'OMC sur la question de l'utilisation de licences obligatoires par les pays en développement qui ne disposent pas de capacités de fabrication, ou qui disposent de capacités de fabrication insuffisantes dans le domaine pharmaceutique. Cette solution autorise un pays membre à exporter des produits pharmaceutiques brevetés vers un autre pays membre, dans la mesure où ce dernier a des capacités de fabrication insuffisantes ou n'en dispose pas dans le domaine pharmaceutique. La décision prévoit également des mesures de sauvegarde afin d'assurer que de tels médicaments atteignent effectivement les pays auxquels ils sont destinés, sans être détournés sur le marché noir.
Par ailleurs, il est à noter que l'industrie pharmaceutique a déjà conclu au cours de ces dernières années de nombreux contrats, aussi bien avec l'OMS qu'avec des pays en développement, permettant à ces derniers de se faire livrer des médicaments au prix de revient. La Confédération ne peut qu'encourager de telles initiatives.
Enfin, il faut souligner qu'une des tâches principales du Conseil fédéral est de poursuivre une politique cohérente dans ce domaine. La recherche d'un équilibre entre les politiques de développement, de la santé et du commerce est une nécessité permanente. II existe ainsi une collaboration active entre les différentes autorités fédérales concernées.
J'espère ainsi avoir répondu à votre attente et vous prie d'agréer, Monsieur, l'assurance de ma considération distinguée.
05, w ffl/,
Joséph Deiss
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