Ishamael a écrit:« J’ai vu un pays rayonnant de bonté, où chaque homme protège la dignité de son frère avec autant d’empressement que la sienne, d’où la guerre et le besoin ont disparu et où toutes les races vivent sous la même loi de respect et d’honneur.
J’ai vu un pays irradiant de vérité, où la parole d’un homme est son gage, d’où le mensonge est banni, où les enfants dorment en sécurité dans les bras de leur mère et ne connaissent jamais la peur ni la souffrance.
J’ai vu un pays où les rois étendent leurs mains pour rendre la justice plutôt que pour tirer leur épée, où la pitié, la douceur et la compassion ruissellent comme l’eau sur la terre, où les hommes révèrent la vertu, la vérité et la beauté plus que le confort, le plaisir ou le profit égoïste. Un pays où la paix règne dans le cœur des hommes, où la sagesse rayonne tel un phare du haut de chaque colline, et la compassion tel un feu dans chaque foyer. »
en voilà une belle utopie, mais comme toutes les utopies ( donc aussi le concept communiste original ), elle fait totalement l'impasse sur ce qui a toujours dirigé les sociétés humaines, qu'elles soient 'civilisées' ou 'primitives'.
Le moteur premier de toute activité humaine est l'intérêt personnel.
Il n'y a qu'en face de menaces majeures ( guerres, catastrophes naturelles ) que les hommes (s'entend : êtres humains ) savent faire preuve de solidarité.
Etes-vous vraiments prêts à renoncer à votre mode de vie, vos acquis, votre confort, pour que la faim et la pauvreté soient vaincus dans le monde ?
Je ne crois pas être cynique en disant que non.
En plus, il ne faut pas rêver, cela ne suffirait pas.
Certes, il n'y aurait plus de riches dans le mondes, il n'y aurait plus que des pauvres et des très pauvres.
Rejeter la responsabilité de ce qui va mal uniquement sur nos dirigeants ( politiques ou économiques ) est une solution de commodité pour ne pas avoir à admettre que nous avons tous notre part de responsabilité.
Savoir ce qui est juste et bon est une chose, mais si on ne fait rien par soi même, ce n'est pas suffisant pour donner des leçons de morale.
Celui qui sait mais ne fait rien est tout autant responsable que celui qui ne se soucie que de lui même.
Les 'porteurs de vérité', ne sont plus que des agitateurs à la petite semaine qui ne se préoccupent que d'une toute petite fraction de la misère humaine.
Pour en revenir au sujet d'origine, personne n'a mentionné la plus grande menace qui pèse sur la survie de l'homme.
L'arsenal et les centrales nucléaires de l'ancienne URSS sont dans un tel état de décrépitude que la cause la plus probable de la disparition de l'humanité est un holocauste nucléaire non militaire.
Si nous voulions vraiment rendre service à la terre, nous devrions nous suicider et la laisser vivre sans l'homme, comme elle l'a très bien fait pendant des milliards d'années.
Nous avons besoin de la terre, mais elle n'a pas besoin de nous.
Si vous ne voulez pas appliquer de solution aussi radicale, apprenez à vous contenter de moins, à voir ce que vous avez, plutôt que ce que vous n'avez pas.
Là, peut être, avec le temps les choses s'amélioreront doucement.
N'oubliez jamais que plus de 80 % de l'humanité serait prête à tuer pour avoir nos problèmes.
Je ne suis ni cynique, ni pessimiste, juste réaliste.
Je suis parfaitement conscient de l'insuffisance de mon propre
comportement, mais quitte à émettre des récriminations, autant rester lucide.
Pour rejoindre ce que certains ont dit, de tout temps les hommes ont émis toutes sortes d'élucubrations plus ou moins farfelues au sujet de leur disparition.
L'homme en tant qu'espèce disparaîtra un jour, mais en avoir peur est aussi inutile que de craindre sa propre mort.
C'est quelque chose qui fait partie de l'ordre des choses, et en avoir peur ne fait qu'en rendre la perspective plus pénible encore.
Profitons de la vie tant que nous le pouvons, la mort, nous aurons largement le temps d'en profiter le moment venu.
L'objectivité, c'est de voir le monde tel qu'il est, et non pas tel que l'on voudrait qu'il soit. La lucidité c'est de s'inclure soi-même dans sa vision du monde.