par Zygot » Mar Nov 30, 2004 2:53 pm
Ce fut exténuant… Après tant d’agitation, un repos bien mérité… Je m’endormi, consciente de cette chaleur qui commençait à monter en moi.
Ce goût sur mes doigts... Jamais je n’y renoncerais, jamais je ne laisserais quelqu’un m’en priver, je le tuerais avant… Après l’avoir vidé de sa vie, de son sang.
L’ombre est mon maître, la nuit est mon alliée. La lumière, empire de ces pantins, fanatiques manipulés par le néant, n’ayant aucune pensée propre, sera toujours mon éternelle rivale… du moins je le croyais.
Mes canines se sont posées sur de nombreuses gorges, de nombreux poignets. Mes victimes pensent toujours se protéger de ceux de mon espèce en masquant leur cou à l’aide de leur bras mais ils semblent oublier que ce sang coule dans chacune de leurs veines, et dans chacune d’elles je peux m’abreuver.
Depuis la nuit des temps, mes congénères sèment la terreur dans votre monde, ils profitent de votre solitude, même éphémère, pour se saisir de votre âme. Et ils continueront… jusqu’à ce que j’extermine le dernier le dernier d’entre eux. Car je ne me nourris plus de sang, du moins pas totalement, dorénavant, les âmes de mes anciens alliés renforcent ma puissance. Depuis ma rencontre avec cette… chose, tout a changé, y comprit moi. Dès que mes yeux se sont posés sont sur son corps aux formes parfaites, tout en moi la désirait. Je voulais tout d’elle : ses mains aux doigts si fins ; ses jambes si longues ; sa bouche… sa gorge… son sang…
Lorsque je repoussa son corps sans vie, je sentis que quelque chose n’allait pas, le goût que j’avais dans la bouche n’était pas le même que l’homme de ce matin, que tout les autres. J’avais chaud, mais… NOOOON, c’était le SOLEIL, mon ennemi de toujours, celui qui pouvait me terrasser, me transformer en torche. Mais… alors pourquoi cette horloge ne sonne que trois fois ? Comment le soleil peut-il me brûler alors que tout est encore sombre ? Ce n’est pas ma peau que le soleil brûle, mais chacun de mes organes. Le soleil coule dans ce qu’il me reste de veines. C’est alors que j’eu la bonne idée de m’évanouir.
Lorsque je me réveillai, il faisait jour, rien n’avait bougé dans la pièce, il faisait jour, le corps de l’ange était toujours allongé à mes côtés et… il faisait jour ? Mes réflexes bestiaux mes dictèrent de fuir, de me cacher, de me terrer dans un trou à rat pour attendre la nuit mais la curiosité l’emporta. Comment avais-je pu encore ouvrir les yeux si mon corps tout entier était exposé à la lumière ? Mais j’avais soif… ou plutôt faim… mais de quoi ? Je ne connaissais pas cette sensation : il fallait que je sorte, voir le jour… Cela faisait 246 ans que je ne l’avais pas vu…
, disons simplement une violence "réaliste". Essayez de respecter ce leitmotiv...
