par Troile » Ven Sep 08, 2006 1:30 pm
Sur le Radeau de la Méduse, Wikipédia dit :
En 1816, après Waterloo, Louis XVIII se réinstalle sur le trône de France. Le Sénégal vient d'être restitué à la France par les Britanniques ; le 17 juin de l'île d'Aix, une flottille appareille avec la frégate la Méduse sous les ordres du commandant Hugues Duroy de Chaumareys, à son bord le futur gouverneur du Sénégal, le colonel Julien Désiré Schmaltz, accompagné de sa femme Reine Schmaltz, de leur fille, de scientifiques, de soldats et de colons. L'inexpérience, les états de services sous l'ancien régime du commandant créent un climat de suspicions et de haine. Les tensions entre Chaumareys et notamment les lieutenants Espiaux et Reynaud, mais aussi l'équipage, provoquent l'échouage de la Méduse sur le banc d'Arguin, à 160 km de la côte mauritanienne, les opérations de déséchouage se passent mal. Un radeau est chargé lourdement, la Méduse flotte à nouveau mais des avaries surviennent. L'évacuation est délicate :
les 250 passagers privilégiés, dont Chaumareys, Schmaltz et sa famille, embarquent sur six canots de sauvetage, seize marins restent à bord de La Méduse, trois survivront ;
mais 139 marins et soldats doivent s'entasser sur le radeau long de 20 mètres et large de 10 mètres avec peu de vivres. Lorsque l'amarre avec les autres canots se brise ou est volontairement larguée, le commandant laisse les passagers du radeau livrés à leur sort. La situation se dégrade rapidement, dès la première nuit 20 hommes se sont suicidés ou ont été massacrés.
Après treize jours, le radeau est repéré par le brick l'Argus, quinze rescapés restent à bord : pour leur survie ils ont pratiqué très vraisemblablement le cannibalisme, cinq mourront dans les jours qui suivent.
Le 13 septembre 1816, le Journal des Débats, anti-bourbon, publie le rapport officiel du chirurgien Henry Savigny, rescapé du radeau : les révélations de l'imposture de l'échouage, le récit de la tragédie avec les conditions de vie extrêmes sous le soleil, sans eau, avec des rations de plus en plus réduites, les noyades, le tout dans un climat de violence permanent, les plus forts éliminant les faibles, déclenche un scandale politique. La marine britannique prendra en charge le rapatriement des survivants en France en raison des réticences du ministère français.
Le commandant de Chaumareys fut condamné à trois ans de prison.
Rapide comme le Vent
Silencieux comme la Forêt
Dévastateur comme le Feu
Immuable comme la Montagne