Soldats, toujours prêt ?

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Soldats, toujours prêt ?

Messagepar Bruce Lee » Ven Sep 24, 2004 11:44 am

Bonjour tout le monde,

mon dernier jour de travail avant de partir servir le drapeau arrive. et oui, je suis appelé sur le front la semaine prochaine et pour 3 semaines en tout.

Je profite de cela pour lancer ce topic qui, je l'espère vous suscitera beaucoup d'interêt. Je voulais juste faire partager mes expériences à l'école de recrue ( effectué en 99 ) et les cours de répètes. Je ne sais pas si beaucoup d'entre vous ont fait l'armée, mais même si je considère plus comme une perte de temps qu'autre chose, j'ai eu de très bon moments et très bonnes expériences. Partagez ceci avec la communauté.

Pendant mon école de recrues ( 15 semaines ), je me suis fais particulièrement remarqué par mon manque de motivation à servir la patrie. Enfin, ce qui m'embêtait le plus, c'est que mes supérieurs étaient tous plus jeunes que moi. En 99, j'avais 25 ans. Mon lieutenant en avait 23, le Premier Lieutenant aussi, le sergent Major 21 et les caporaux avait encore du lait sur la bouche.

Je n'ai rien contre l'armée, mais je voulais me faire dirriger par des gens qui avaient des couil... et non par des lavettes qui n'osait rien faire. J'en ai fais des conneries en 15 semaines. Ils ont tout trouvé pour me priver de sortie, me faire faire des tours de gardes ou la vaisselle. Mais aucun de ces officier ne m'a envoyé en prison ( alors que notre section, environs 30 personnes était la section ou il y avait le plus de prisonniers ). Je ne suis pourtant pas bien grand ( 1m65 ), mais j'ai un problème, j'ai toujours la gueule ouverte, et je crie plus fort qu'eux.

Un jour, dans la cafétéria, le caporal Landry ( surnommé à juste titre L'Embrouille, 20 ans, 1m85, et aucune autorité) venait juste de s'asseoir pour manger. C'est la que je rentre, et pour me défouler comme à chaque fois que je le voyais, j'ai crié bien fort :

" LANDRY, TU N'ES QU'UNE TAPPETTE "

Tout le monde m'a applaudi, sauf, ..... L'Embrouille, qui s'est levé, est venu vers moi, et me dit tout bas :

" C'est la dernière fois que vous me dite ça "

Quel manque de burnes. Mais il s'est bien rattrapé l'après-midi venu. J'ai reçu l'ordre d'aller balayer la place d'appel ( place qui sert de réunion pour toutes les sections ). Cette place était entourée d'arbres et des feuilles tombaient régulièrement ( nous sommes au début de l'automne ).

Ca, je peux faire. Après plusieurs heures, j'ai fait un gros monticule de feuille en plein milieu de la place, et je vis au loin, les containers qui devaient contenir les feuilles. Ayant la flemmes d'aller tout mettre la-bas, je cherche un moyen de me débarrasser de toutes ces feuilles facilement.

Mon regard se porta sur un bidon d'essence posé pas loin de moi, à côté des camion et des agrégats. sans plus attendre, je saisi le bidon d'essence, en arrose un petit peu sur le tas. Après avoir vérifié qu'il n'y avait aucun danger, je mis le feu au tas de feuilles qui s'enflamait sans aucun problème. Après quelques minutes, je vois le concierge de la caserne qui vient vers moi en courant, et en profannant des mots en suisse-allement que je ne comprenais que dalle.

Il me fait bla bla bla, Cheisse, bla bla bla, du bist verrückt,...... La, je lui fait comprendre que j'ai eu cet ordre du Caporal Landry et que j'avais son accord. Le concierge me regarda un moment, puis il est parti comme un chien décu, la queue entre les jambes.

2 Minutes après, je vois L'Embrouille qui court vers moi en me disant, mais qu'est-ce que vous faites, vous êtes fou ? Qui c'est qui vous a permis, c'est inadmissible et bla bla bla, et bla bla bla.

Je lui ai dit que j'avais croisé le concierge et que c'était lui qui m'avait donné l'autorisation et qu'il m'avait dit qu'il pouvait aller le voir s'il avait un problème. Comme L'Embrouille ne savait que dalle en allemand, il n'a jamais été demandé au concierge, qui lui-même était persuadé que Landry m'avait donné son autorisation.

Des incapables dans cette armée.

Voilà, il y en a d'autres, mais je vous les laisse pour la prochaine fois.
Peu importe en qui ou quoi vous croyez, l'essentiel c'est d'admettre que les autres peuvent croire en autre chose.
Bruce Lee
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