Bon, je commencerai par vous parler brièvement ("On y croit tous très fort") de ma passion pour
les requins. J'éditerai au fur et à mesure, parce qu'on n'est pas sorti de l'auberge. Je me contenterai dans un premier temps de n'en dessiner que les contours.
Ca m'a pris il y a environ, euh, 13 ans. Je trainais dans une librairie, je suis passé devant un livre sur les requins, je l'ai feuilleté, je l'ai acheté, je l'ai lu et relu. Depuis, ma bibliothèque comporte une quarantaine de livres sur le sujet, et ma vidéothèque plus de 130 reportages vidéo. Inutile de préciser que les pages que je lis avec le plus d'attention dans mon programme télé concernent les chaînes de documentaires (Planète, Odyssée, Animaux, National Geographic, Planète Thalassa, etc.).
Au cours de ces reportages, dès que j'aperçois un requin, j'anticipe sur les commentaires, sur les noms des plongeurs et des scientifiques, sur les zones géographiques couvertes par les chercheurs, sur les comportements des requins, sur leurs noms, bien sûr (en français et en latin), en un mot, je fais la post synchro tout au long des reportages.
Mes pupilles se dilatent. Le monde s'arrête de tourner.
Ca inquiète grandement les personnes qui peuvent être à côté de moi en de tels moments.
Pourquoi les requins ?
Parce que je les trouve beaux, fascinants, complexes, extrêmement diversifiés, parce que leur réputation est plus que largement exagérée, parce qu'on a peur de ce qu'on ne connaît pas et encore plus de ce qu'on ne cherche pas à comprendre.
Parce qu'on en apprend de plus en plus sur eux. C'est un domaine de recherche en perpétuelle expansion. Par exemple il y a 15 ans, on recensait 200 espèces environ. Aujourd'hui, on en dénombre près de 450.
Chaque famille présente des spécificités étonnantes.
Le plus petit requin mesure 20 centimètres, le plus grand plus de 15 mètres.
Le requin "type" mesure environ 1 mètre et pèse moins de 10 kgs.
Sur les 450 espèces, seules 3 sont très dangereuses pour l'homme (le tigre, le bouledogue et le grand blanc), tandis qu'une demi-douzaine sont à prendre en considération, car peuvent elles aussi s'avérer agressives dans certaines situations (le grand requin marteau, le requin océanique (carcharhinus
longimanus ), le dagsit, le mako, le soyeux, le cuivre...)
Les attaques contre les hommes restent cependant rarissimes : moins de 100 par an dans le monde entier, et de 5 à 10 fatales seulement (rien qu'en Californie, les abeilles tuent 2 000 personnes par an). De plus, la plupart de ces attaques découlent de ce qu'on appelle une "attaque d'investigation", voire d'une erreur du requin (et souvent d'une maladresse de l'homme) ; il n'y a pas de requins mangeurs d'hommes, mais des "goûteurs d'homme". l'attaque la plus fréquente est celle du surfeur allongé sur sa planche et qui, vu du bas, donc du point de vue du requin, ressemble à une otarie ou à une tortue, ses mets favoris... A ce moment le requin approche, "goûte", et ne reconnaissant pas le goût de ses proies habituelles (le polystyrène et la chair humaine, on a beau dire, ça ne vaudra jamais un bon phoque bien gras ou une beleldorade coryphène), s'en va tout penaud (après avoir arraché un bout de bras ou de jambe, mais bon, c'est pas de safaute s'il a une large mâchoire et si le mec jouait à l'otarie...).
Autre caractéristique étonnante : les 8 sens du requin, qui lui ont notamment permis de survivre et de dominer son écosystème depuis 400 millions d'années (ce qui fait de lui l'un des êtres vivants les plus anciens, e de très très loin).
Mais ça, ce sera pour une prochaine fois, parce que j'ai pour l'instant des choses importantes à régler (après avoir corrigé une grossière faute d'orthographe dans le message initial de ce topic
)