L'épopée d'Achillas - L'amnésie d'un myrmidon

Venez partager et détailler les aventures de vos personnages !

Messagepar Asurmen » Sam Nov 06, 2010 3:47 pm

Black Heaven Fox,
ça fait 2 mois que tu n'as plus posté j'espère que c'est pour nous pondre un gros texte mais...j'ai des doutes...
Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas beaucoup de réactions qu'il faut arrêter...
On attend la suite!
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Messagepar Black Heaven Fox » Jeu Déc 23, 2010 2:29 pm

Salut à tous et à toute,

Je suis en parti désolé de ne pas avoir posté plus tôt, ni avoir prévenu plus tôt, mais à vrai dire, l'histoire que vous voyez là, au point où j'en étais arrivé, j'avais et j'ai toujours dans l'idée de faire de cette histoire un LIVRE. Ce qui explique pourquoi j'ai stoppé de publier cet écrit en ligne.
Actuellement, l'écrit fait 180 pages word ... il a donc bien avancé ^^. J'espère parvenir à le finir et j'espère que vous êtes de tout coeur avec moi.

Thanks =)
-Achillas, conquérant niveau 61, Légendaire Fini
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http://www.titanquest-fr.com/forum/topic7699.html

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Messagepar Itioque » Jeu Déc 23, 2010 6:59 pm

:D Evidement que l'on est avec toi (enfin pour ma part je te soutient ! bonne chance BHF :yeah:
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Messagepar Black Heaven Fox » Jeu Déc 23, 2010 7:11 pm

Je te remercie Ithioque ! ;)
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Messagepar Black Heaven Fox » Ven Déc 24, 2010 9:07 am

Oh et puis c'est bientôt noel et poster un chapitre ne fera de mal à personne au contraire^^. De part la réponse rapide d'Ithioque, j'offre le chapitre onze =p. Bonne lecture ^^

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Chapitre Onze

« Je me réveille au beau milieu de la nuit, allongé dans ma tente personnelle, ma tente « d’honneur » que nous avait offert, à moi et à Tian, le général Léonidas en personne. J’entends à nouveau cette voix un peu plus loin, elle parait distante, mais elle résonne dans ma tête comme si elle m’était destinée. Au milieu des mots, je perçois des larmes. Je me lève et prends juste de quoi me défendre, c’est-à-dire ma dague incurvée, avant de passer le porche pour m’aventurer au-dehors. »

La nuit a supplanté le jour dans l’atmosphère depuis quelques heures à peine, tout comme la lune avait pris le pas sur le soleil dans le ciel. Achillas scruta rapidement les alentours, la forêt ne paraissait que plus noire et plus hostile encore quand le soleil n’en éclairait pas les cimes. Par-delà les sommets d’un groupe d’arbres, on pouvait voir la lune filtrer en travers des feuillages pour lancer quelques furtifs rayons de lumière argentée sur le sol boueux de la clairière. Le myrmidon s’avança de quelques pas dans la direction qu’il pensait être la bonne, cette même direction d’où semblait provenir la voix. A quelques mètres du camp, la femme se tenait contre un vieil arbre, elle arborait la même expression que le jour précédent : la tristesse, la peur et la colère. Achillas s’approchait lentement, il ne lui voulait rien de mal, juste savoir ce qu’elle était réellement et si elle avait un lien quelconque avec les démons ou autre chose … le fait que c’était un spectre pouvait paraitre étrange mais bizarrement Achillas ne ressentait aucune peur, c’était comme si son corps avait déjà été en contact avec ce genre d’individu. Les murmures de la femme devenaient distincts au fur et à mesure, le myrmidon crut entendre une sorte de prière, mais alors qu’il était parfaitement en position pour l’entendre, celle-ci s’arrêta pour le fixer. Elle arborait des yeux verts scintillants et portait une couronne de feuille. Le soldat écarquilla les yeux, serait-ce la fameuse nymphe dont parlent les légendes locales ? La nymphe Sérénisia se tiendrait-elle en face de ses yeux d’humains ? Sa voix était comme atteinte d’un léger écho permanent, mais celle-ci était néanmoins parfaitement audible et articulée.
-Tu as remporté une grande victoire aujourd’hui, soldat. Les hommes doivent être fiers d’avoir dévastés une partie de la forêt en plus …
La réponse du soldat ne se fit pas attendre.
-Madame, dans le cas actuel, les trois quarts des créatures de la nature sont possédés par des forces démoniaques, à même de détruire les hommes. Je n’ai fait que mon devoir…
-Je me joindrais volontiers à ces forces démoniaques, mais ma nature me l’en empêche et ce, malgré ce que les hommes m’ont infligés à la forêt et à moi.
Plutôt gêné de demander si elle était la nymphe du bois en question, Achillas préféra faire un léger détour pour arriver à son but.
-Excusez-moi madame, mais comment vous appelez-vous ?
Ses yeux verts émeraude le fixaient intensément, la question posée semblait à la fois provoquer étonnement et admiration.
-Rare sont les hommes qui osent demander mon nom. Mais pour ton double courage qu’est d’avoir osé demander mon nom et avoir vaincu la reine des araignées, je vais prendre la peine de te répondre. Je me nomme Sérénisia …
Achillas sourit intérieurement, satisfait d’avoir visé juste.
-A vos yeux et à vos cheveux, j’aurai pu parier ma vie que vous étiez une nymphe… Madame, excusez-moi de raviver de mauvais souvenirs, mais la légende dit-elle vrai ?
Sérénisia détourna les yeux, des larmes se mettant à couler le long de ses joues.
-Oui, j’ai été violée dans ces bois, par une dizaine d’hommes tours à tours. Mes pouvoirs de nymphe ne m’aidèrent en rien. Je me suis suicidé et j’ai maudit tous les hommes.
Achillas s’approcha d’elle, se tenant suffisamment prêt pour que sa voix ne devienne qu’un murmure parmi les bruits de la forêt.
-Sérénisia, vous ne devez pas en vouloir à tous les grecs qui habitent ces contrées tout ça pour la faute d’une dizaine d’entres eux.
Ses yeux virèrent au rouge.
-Et comment ?! Ils sont tous les mêmes ! Tous !
L’esprit d’Achillas était à demi contrôlé, le myrmidon dormant en lui semblait tirer sa force de la nuit, chose qu’il devait apprécier tout autant que sa nouvelle identité. La bataille, la nuit ; deux éléments qui occasionnaient la remontée du passé dans l’âme d’Achillas. Le soldat n’était pas contrôlé en ce moment même, mais une force, une volonté invisible et indescriptible l’incitait à faire tout une série de geste. Le myrmidon exprimait sa volonté au travers du corps d’Achillas, il lui montrait comment il devait agir. L’amnésique s’agenouilla aux pieds de la nymphe.
-Madame, je comprends votre haine des hommes. Mais à cause de cette haine, certains villages aux alentours manquent de quoi manger et ne peuvent s’aventurer dans la cité de Sparte sans risquer leur vie en ces bois maudits. Accordez leur un pardon, j’exécuterais votre volonté pour que vous le fassiez … quelles que soient les règles du marché.
Les mots du soldat avaient transpercés le cœur de la jeune nymphe. Celle-ci avait les yeux grands ouverts et semblait perplexe sur la décision qu’elle allait prendre. D’abord hautaine et distante, elle s’agenouillait maintenant à son tour, afin de se retrouver à hauteur de son interlocuteur humain. Achillas la voyait sous un autre visage.
-Achillas, tu ne mérites pas la peine d’être un simple humain, tu mérites plus. Hélas, modifier la nature d’un homme n’est pas dans mes pouvoirs… J’applaudis ton courage, peu d’hommes auraient osés s’agenouiller et demander pardon à la « nymphe maléfique » tel que l’on m’appelle…
La beauté de la nature se releva et se mit à faire les cents pas autour des arbres alentours, tandis qu’Achillas se relevait lentement pour observer discrètement ses mouvements. Il était perplexe quand à la manière dont elle avait pris connaissance de son nom.
-J’accepte de pardonner les hommes et de redevenir la nymphe que j’étais autrefois … à condition que tu m’apportes un objet précis d’ici un an et un jour … myrmidon.
Achillas acquiesça, non plus étonné qu’elle l’appelle myrmidon, puisque visiblement, elle pouvait lire dans les pensées sans trop de problèmes.
-Tout ce que vous voudrez, Sérénisia …
Elle lui sourit gentiment, avant de scruter l’horizon nocturne.
-Quand j’aurai levé la malédiction, mon immortalité sera mise à l’épreuve. Réussir cette épreuve constitue à manger un morceau de chair d’un dieu … Ce qui est impensable pour moi, je ne suis pas une guerrière. Cette épreuve se place devant toute personne changeant sa nature d’origine immortelle pour la redevenir après. J’ai changé ma nature de nymphe et maintenant que je souhaite y revenir … je dois passer par là.
Achillas déglutît bruyamment, l’idée qu’il devrait affronter un dieu lui semblait impossible, mais il était trop tard pour reculer maintenant, il avait juré de faire tout ce qu’elle désirait.
-Très bien … un dieu en particulier ?
La nymphe s’approcha à grand pas, frôlant le visage du myrmidon de ses longs cheveux.
-Dans ton intérêt, jeune homme, je te conseille Arès, celui-ci ayant déja été vaincu par de nombreux héros: il te sera le plus accessible.
Achillas baissa la tête en souriant, en murmurant que la nymphe aura son dû dans la durée demandée. Celle-ci lui fit un léger baiser sur la joue, en lui souriant, l’air heureuse.
-Tu me plais bien … et surtout, merci, soldat d’Achille.
Le changement s’opéra instantanément. Les recoins sombres et pourris de la forêt s’éclairèrent d’eux-mêmes, la fange du sol redevint de l’herbe douce et grasse, les arbres reprirent leurs couleurs d’antan. La dernière chose à être transformée fut la nymphe elle-même, abandonnant son enveloppe de spectre pour reprendre forme et chair humaine et arborer de retour, une tenue de dryade … Un visage emprunt d’une beauté fatale et des formes donnant particulièrement envie.
-Vas, soldat. Sois le symbole de la paix entre les divinités et les hommes.
Achillas posa sa main sur son cœur, en signe de salut, avant de s’en retourner vers le camp. Une dernière question effleura néanmoins son esprit, mais alors qu’il se retournait pour lui demander, la nymphe avait déjà disparu de son champ de vision ; le laissant ainsi dans le doute éternel …

Quelques heures plus tard, la totalité du camp spartiate se réveillait aux lueurs du soleil filtrant par-delà les feuillages. Achillas s’éveillait à nouveau alors que la moitié du camp était déjà prêt à repartir. Quand il sortit au-dehors, habillé et armé pour la route, les soldats de spartes murmuraient tout en montrant le spectacle nouveau qu’offrait la forêt purifiée. Ils murmuraient sur la beauté de la forêt, mais aussi sur le pourquoi que la forêt avait repris son aspect d’origine, celui qu’elle avait perdu il y a des centaines d’années de cela. En se dirigeant vers la tente du général, le myrmidon entendit quelques rumeurs sur « La mort purifiante de l’arachnéenne » ou encore « Le pardon de la nymphe », les deux versions étaient acceptées par les soldats, même si Achillas savait pertinemment que la vérité était détenue par la deuxième version qu’était le pardon de la nymphe. A son entrée dans la tente, Léonidas l’accueillit en le serrant dans ses bras, en signe d’amitié, avant de clamer la beauté de la forêt en ce matin. Tian était déjà là, debout et l’air parfaitement en forme. Quand les deux amis cessèrent leur étreinte de salut, Léonidas prit la parole.
-Magnifique journée, n’est-ce pas ? Sinon, à part ce fait, j’ai une autre bonne nouvelle pour toi Achillas. Hier, j’ai envoyé un messager au roi de Sparte concernant tes hauts-faits de guerre et figure-toi mon cher ami ! Le roi lui-même souhaite te récompenser ! Tu seras reçu à Sparte tel un héros de légende !
Tian applaudit, mélangeant admiration et ironie, tandis qu’Achillas acquiesçait en souriant.
-C’est un honneur, mon général.
L’homme en armure d’or posa sa large main sur l’épaule du myrmidon.
-Quand j’étais jeune, moi aussi j’avais été reçu par le roi pour mes hauts-faits de guerres et regarde…
Il se désigna, lui et son insigne de grade.
-Peut-être que toi aussi tu es voué à une grande destinée.
Les trois hommes se quittèrent peu après, ayant chacun à finir leurs préparatifs personnels autour du camp. Environ quatre heures après la rencontre, tous les soldats de sparte se mettaient en marche d’un pas rempli d’entrain pour rejoindre leur cité-mère : Sparte. La route n’était plus bien longue et un chemin de terre débutait à la sortie du bois de Sérénisia pour s’enfoncer plus loin, dans les collines. Au moment de quitter les derniers arbres, Achillas put voir la nymphe, fondue dans le vert des feuillages, l’observant au coin d’un tronc et lui faisant un signe accompagné d’un sourire. Le soldat lui fit une révérence discrète avant de reprendre son chemin, bouclier à la main.

« Je m’avance dans les dunes de sable formant un joli parcours sur cette plage. Je regarde Achille juste devant moi. Il est armé, protégé et prêt à se battre, l’allure fière et la tête haute. Nous nous préparions à régler une escarmouche amicale convenue à cette heure du jour. Hier, alors que nous combattions les Troyens dans le sable de leur propre plage, une troupe de renfort surgit de nulle part. Il s’agissait des amazones, dont la reine était une amie de longue date du vieux Priam et celles-ci lui étaient venues en aide. Les amazones sont de farouches guerrières, je l’avoue. J’avais au premier abord rigolé en repensant aux légendes concernant ces redoutables guerrières, mais en les combattants, je réalisais qu’elles n’étaient guère mauvaises. Mais sans égaler un myrmidon bien sûr … »

Le sable à perte de vue, c’était ça les plages de Troie, s’étendant sur plusieurs kilomètres. Achille menait ses soldats contre la troupe d’amazone, sous le soleil de plomb garnissant le ciel. Lors de la dernière bataille, Achille et la reine s’étaient convenu un rendez-vous pour en découdre définitivement. Le plus grand guerrier de Grèce avait d’abord refusé, disant à la femme guerrière que c’était inutile de vouloir ajouter une autre défaite à leur palmarès. Mais quand la guerrière l’insulta de « lâche » alors que celui-ci se retournait pour rentrer victorieux au camp ; il se retourna d’un bond en la désignant de son épée avant de lui dire de le rejoindre, elle et son unité, le lendemain en après-midi. La nuit était passé, la matinée aussi et maintenant, l’affrontement était imminent. La troupe s’arrêta sous le signe de main d’Achille. L’entièreté des myrmidons était placée sur une butte de sable, surplombant plusieurs kilomètres de plages en avant comme en arrière. On pouvait apercevoir les murs de la grande Troie se dessiner au loin. Achillas décida de s’asseoir un peu sur le bord de la colline sableuse car après tout, il serait suffisamment debout dans les minutes qui viendraient. Achille fit de même, rapidement rejoint par Eudore et quelques autres. Ce dernier prit l’initiative d’ouvrir la conversation.
-Monseigneur, croyez-vous qu’elles viendront ?
Achille prit un peu d’eau dans la flasque pendant à sa ceinture.
-Je n’en doute pas. Des femmes comme celles-là feraient tous pour conserver leur honneur. La bonne partie de nos ennemis a de l’honneur et de la dignité … pas comme la moitié des armées Grecques ici présente …
Achillas pouffa légèrement, sachant de toute manière que son ami pensait de suite à Agamemnon lui-même. L’attente fut de courte durée, le vent apportait des bruits de pas en provenance de Troie et quelques secondes plus tard, les amazones pointaient le bout de leurs armes par-delà une petite colline. Les myrmidons se levèrent, tandis qu’Achille, l’un d’eux, dégainait déjà tout en défiant les visages féminins se pointant au loin. Les amazones étaient citées comme des barbares dans certaines légendes, il s’avérait que ça n’était pas vraiment le cas. A part, pour certaines d’entres elle, le fait de s’être coupé le sein droit pour faciliter le tir à l’arc, en dehors de ça, le reste paraissait normal. Les amazones présentaient un beau visage féminin et un corps digne de ce nom, contrastant particulièrement fort avec leur puissance guerrière. Un homme mal avisé pouvait aisément tomber sous leurs coups… La troupe de femmes s’arrêta à quelques mètres à peine des myrmidons, tandis qu’Achille et Penthésilée, reine des amazones, s’avançaient à ce qui semblait être un milieu au deux troupes. Ce même milieu qui serait arrosé du sang d’hommes et de femmes en ce jour. Les deux protagonistes cessèrent leurs avancés. L’amazone parlait fort, afin d’être entendue de tous.
-Je te salue, Achille fils de Pelée. Nous défions deux d’entres vous en duel. Ces mêmes duels qui détermineront la victoire pour le camp des champions victorieux.
Achille fronça les sourcils, d’abord surpris des règles mais finalement satisfait de celles-ci.
-Très bien, je t’affronterai en duel pour ma part.
Penthésilée le salua, avant de reprendre.
-Niké, ici présente, affrontera l’un de tes hommes … je te conseille de choisir le meilleur d’entre eux.
-Que penses-tu ? Je ne voudrais quand même pas me retrouver à devoir vous tuer toutes les deux de mes propres mains… Achillas !!
L’intéressé sortit de la foule de myrmidon, épée au fourreau et javelot au poing. Il se plaça à quelques mètres à gauche d’Achille, en ne dépassant pas sa hauteur, tout en saluant la reine des amazones d’une légère révérence. Celle-ci appela la fameuse Niké, une femme petite et mince, arborant de longs cheveux blonds. Si le myrmidon n’aurait pas su qu’il se trouvait en face d’une amazone, il lui aurait rit au nez. Mais dans les circonstances, il était préférable de se méfier. La scène était figée sur les quatre combattants, tous enveloppés d’un linceul de silence absolu, s’observant avec méfiance. Ce fut Achille qui brisa le silence en premier.
-Je propose que nous fassions un duel à la fois. Commençons par celui d’Achillas et de Niké, pour ensuite enchainer avec toi et moi. Et si le champion vainqueur du duel précédent est le camp opposé du second vainqueur, un troisième combat aura alors lieu …
Penthésilée étudia rapidement sa proposition, avant d’acquiescer avec assurance.
-Très bien, commençons dès maintenant …
Achille et la reine des amazones reculèrent de quelques pas, tandis qu’Achillas et Niké se rapprochaient, prêts à frapper…
-Niké, je te promets des funérailles dignes si tu tomberais à l’issue de ce combat …
La femme guerrière acquiesça.
-Pareillement, battons-nous avec honneur.
Le soleil au zénith, une légère brise de vent chaud et le combat débutait sous le regard des dieux. Achillas serrait sa main sur la poignée de son javelot, quand soudain il s’élança en zigzaguant vers son adversaire. Il lança le projectile à mi-chemin, avant de dégainer son épée et continuer sa course. Niké para le coup de justesse, avant de recevoir la charge effrénée du myrmidon et ce, quelques secondes après. Le premier coup faillit renverser la femme, mais les coups qui suivirent furent plus aisés à contenir. Le crissement de fer rugissait en travers de la plage tandis que les spectateurs, des deux côtés, observaient avec admiration les prouesses techniques dont faisaient preuves les combattants enragés. Quand l’amazone décala son bouclier, Achillas remarqua les trois épées enfournées dans l’intérieur du bouclier de fer, elle était clairement prête à tout désarmement ou perte d’arme durant un combat. La désarmer en restait néanmoins utile, la perte d’une arme baissant considérablement la capacité de défense pendant un court instant. Niké feinta à gauche alors qu’Achillas tentait de la contourner. D’un œil d’aigle, le soldat décela le piège et s’empressa d’expédier un coup de son bouclier vers le visage de son opposant, afin de la déstabiliser. Le coup porta et l’amazone recula de quelques mètres en titubant, fâcheusement étourdie. La vue trouble et la tête tournante, Niké ne parvint pas à bloquer entièrement le coup suivant qu’Achillas porta. L’épée du myrmidon déviait mais non sans laisser une estafilade sur le mollet droit de l’adversaire. La jeune femme gémit légèrement à la vue du sang s’écoulant, mais se redressa hâtivement, l’air plus forte malgré la douleur. Les forces de ses frappes semblèrent se multiplier mais Achillas continuait de parer sans grande peine. La jeune femme était agile, profitant de sa petite taille et sa minceur caractéristiques pour enchainer les coups à une vitesse exténuante. Elle prit soudain l’initiative de faire tournoyant son épée tout en frappant telle un éclair. La première dizaine de coup fut ardue mais la deuxième encore plus. Achillas se sentait perdre du terrain et en voulant riposter, la lame l’effleura par deux fois à hauteur du torse. L’armure était entamée et une quantité modérée de sang en coulait, le myrmidon sentait sa blessure à vif à l’intérieur de sa protection de fer. Il grimaça pendant un instant, mais l’amazone ne lui laissant décidément pas le temps de respirer, repartit à l’assaut la seconde suivante. Grâce à sa petite blessure, il avait compris comment déjouer la technique de la jeune blonde. Celle-ci réitérera son mouvement, l’épée se mit à tournoyer, mais le myrmidon suivit le même mouvement de son côté, faisant dévier l’épée adverse. N’ayant compris que trop tard ce que l’homme espérait faire, le sang coulait de son bras alors que l’épée volait au loin, catapultée par son opposant. Tenant sa main ensanglantée, l’amazone ne vit pas le coup venir et se retrouva le visage bleuté au sol, dû à la force du coup de bouclier qu’elle venait de se voir asséner.
-Si tu abandonnes maintenant, je te laisse la vie sauve …
Furieuse, l’amazone le toisa avec force.
-Plutôt mourir dans l’honneur que de vivre dans la honte !
Elle se releva, à la grande surprise du myrmidon, et dégaina une seconde arme pour entamer un autre assaut. Combattant maintenant telle une lionne, Achillas ne dût son salut qu’à son esquive, manquant de peu de se faire violemment trancher la gorge. Elle était certes plus rapide et forte, mais était maintenant en proie à un manque cruel de précision, les failles étaient nombreuses. Achillas exploita la première venue et lui trancha une bonne partie de la peau recouvrant son avant-bras gauche, la forçant à lâcher son bouclier. Eprouvant des difficultés à marcher et à tenir sa seule arme restante, l’amazone attaquait à présent avec lenteur et mollesse. Le myrmidon put carrément oublier l’usage de son bouclier, en sanglant d’ailleurs celui-ci sur son dos. Dans un dernier sursaut désespéré, Niké plongea sur son adversaire, tentant vainement de le trancher de part en part. Le soldat la repoussa d’une poussée avant de saisir l’épée, dont la femme avait été désarmée quelques minutes plus tôt, et la lança sur l’amazone agonisante, lui perçant le coeur. Rendant un ultime râle, elle s’effondra, raide morte, sur le sol sableux. Achillas scruta discrètement les deux foules de spectateurs. Celle des myrmidons, qui l’avait encouragée pendant toute la durée de l’affrontement, était maintenant silencieuse alors que le myrmidon s’agenouillait par respect devant le corps de la combattante défunte. La foule des amazones était cloitrée dans un silence morbide, mais ce même silence qui réclamait vengeance … Penthésilée était en larme, non loin de là. Elle s’approcha lentement pour prendre le corps de son compagnon ensanglanté, tout en crachant au visage d’Achillas.
-Quand j’en aurai fini avec ton seigneur, tu auras ton tour, guerrier !
Impassible, le myrmidon inclina la tête, en guise d’hommage.
-Je l’ai combattu dans les règles. Niké était une combattante exceptionnelle et surtout, très courageuse. Je lui adresse du respect. Et quand à vos espoirs pour vaincre Achille, comparez-les à vos chances de vous emparer d’une citée, comme si vous étiez entièrement seul …
Sur ces mots, il s’en retourna vers les myrmidons, où il fut accueilli tel un héros par ses pairs. Achille le regarda en souriant.
-Tu t’es bien battu et de plus, avec respect de ton adversaire. Je suis épaté.
Achillas tapa deux fois sur l’épaule de son seigneur.
-Je vous remercie monseigneur. Mais je serai bien plus épaté par vos capacités face à la reine des amazones, j’en suis certains.
Il s’assit alors qu’Achille enfilait son casque et arrangeait ses autres armes. Alors qu’Achille marchait vers le centre de l’arène improvisée, le myrmidon l’appela une dernière fois.
-Achille ! Bonne chance, mon frère…
Le héros grec acquiesça et sortit son javelot, prêt à investir son esprit et son corps dans la future bataille.
-Achillas, conquérant niveau 61, Légendaire Fini
Son histoire:
http://www.titanquest-fr.com/forum/topic7699.html

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Messagepar Itioque » Ven Déc 24, 2010 8:33 pm

Merci beaucoup et joyeux noël à toi :D
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Messagepar Black Heaven Fox » Ven Déc 24, 2010 9:13 pm

De rien et à toi aussi ! ;)
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